L'annonce de la réforme qui mettrait un terme à la double notation des enseignants (pédagogique par un Inspecteur, administrative par le Chef d'Etablissement) est une nouvelle attaque contre le service public national de l'Instruction publique ou Education nationale.
L'autorité des Chefs d'Etablissements n'en sera pas renforcée car elle sera mise en cause en raison des compétences qu'il ne peut avoir en toutes matières et surtout l'incapacité qui sera la sienne d'avoir une vision de la discipline et des diverses façons dont elle est enseignée, cette compétence qu'a un inspecteur , témoin d'un large pannel d'observations.
Sans compter le renforcement de la volonté de puissance de ceux qui en sont animés et les risques de porter atteinte à une ambiance d'établissement sans laquelle la qualité de l'enseignement peut souffrir.
La création de féodalités qu'une décentralisation dévoyée à créée au niveau politique et administrative risque de se produire au niveau des établissements scolaires.
L'Ecole publique, à tous ses niveaux, est menacée par une vision marchande et managériale de l'Education Nationale alors qu'il faudrait, au contraire lui redonner son rôle de formation citoyenne telle que l'avait envisagée JPC lors de son passage à ce ministère et qui, par sa candidature, veut re reparler de l'Ecole , considérée comme l'instrument de réduction des inégalités dont l'Ecole de la République était le moteur depuis sa généralisation au 19eme siècle , ascenseur social fortement réussi jusque dans les années 60 où la dégradation a commencé et s'est constamment aggravée jusqu'à aujourd'hui.
H.HERVET, pour le Comité MRC de la Réunion
Article repris sur le site de zinfos 974
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